Ouï-dire

Voici un poème de Raymond Devos, "Ouï-dire", que j'affectionne particulièrement... Je l'avais en effet appris à l'école... pfff.. il y a très longtemps ! Je vous laisse apprécier :

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Il y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement
Par exemple, le verbe OUÏR
Le verbe OUÏR, au présent, ça fait :
J'ois... j'ois...
Si au lieu de dire "j'entends", je dis "j'ois",
les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux
alors que ce que j'entends peut être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser :
"Dieu, que ce que j'ois est triste!"
J'ois...
Tu ois...
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois?
Il oit...
Oyons-nous?
Vous oyez...
Ils oient.
C'est bête!
L'oie oit. Elle oit, l'oie!
Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle?
Si au lieu de dire "l'oreille",
on dit "l'ouïe", alors :
l'ouïe de l'oie a ouï.
Pour peu que l'oie appartienne à Louis :
"L'ouïe de l'oie de Louis a ouï."
"Ah oui?
Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis?"
"Elle a ouï ce que toute oie oit..."
"Et qu'oit toute oie?"
"Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit :
ouah! ouah!
qu'elle oit, l'oie!..."
Au passé, ça fait :
J'ouïs...
J'ouïs!
Il n'y a vraiment pas de quoi!

Oriental Inspiration

Here is the second etching I did at Limerick Printmakers workshop...

Cuisine médiévale

Blog en jachère depuis quelques temps... J'ai tenté d'écrire un post il y a quelques jours, mais il est resté enregistré sur mon disque sous le nom "28fev"... Je ne l'ai pas publié car ni queue ni tête... pas d'intérêt... pas développé...

Ce message-ci sera donc assez simple, et parlera de... cuisine...
Un domaine que j'affectionne, où je prends du plaisir à créer, à composer des présentations originales, à mixer les saveurs et les couleurs... En certains points, on pourrait comparer la cuisine au graphisme... Ne parle-t-on pas d'ailleurs d'art culinaire...?

Prochainement, je vous présenterai quelques expériences de cuisine moléculaire...
mais avant cela, parlons de cuisine... médiévale...

Dimanche 24 février :: au superbe village fortifié de Cordes-sur-Ciel :: 87, Grand Rue Raymond VII :: restaurant "L'Escuelle des Chevaliers"
Accueillis par un tonitruant "Bonjour Messire et Gente Dame !" :: hôte et hôtesse costumés (bon, un peu kitsch, ok...) :: tables et chaises en bois :: lourd lustre pendu au plafond :: du solide quoi ::
Pour moi, au primier servir, ça sera tarte jacobine :: tarte au saumon et crevettes... miam !
Pour la seconde assise :: géline sarthoise et porée de 4 potherbes :: traduction : poulet en sauce au vin blanc, champignons, lardons et sa purée de 4 légumes verts :: hummm, un pur délice... plat rehaussé de canelle... yummy !!
Pour le boute-hors : cresme fricte aux pommes dorées :: crème biscuitée aux dés de pommes caramélisées... :: un peu calée par le reste, j'ai un peu moins apprécié le dessert mais je n'en ai pourtant pas laissé une miette !!

Pour reprendre l'invitation lancée sur le site du restaurant http://membres.lycos.fr/micheldemonsegur/
"Venez faire ripaille et régaler vos panses des saveurs oubliées du gingembre, de la cannelle, de la cardamome et de moult autres herbes et épices en des mets gouleyants que vous pourrez diluer à grandes gorgées de vin de pays, hypocras, moretum."